L'indonésienne
Edition : La Remanence Format : ePub Genre : Contemporain |
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J'ai lu ce livre dans le cadre du partenariat avec la maison d'éditions La Remanence, que je remercie une fois de plus.
Les maids :
Au travers de l'histoire de Ratih on découvre la vie de ces femmes indonésiennes (et d'autres pays d'Asie du sud) engagées comme "bonnes" à Singapour par de riches familles chinoises.
Les maids sont le plus souvent issues de pays moins riches et non pas pour vocation ce métier mais s'y voient contraintes par le gain d'argent qu'elle pourront envoyer à leur famille pour subvenir à leurs besoins.
Les journées sont très longues, elles travaillent 16 heures par jour voir plus et n'ont que deux jours de congés par mois où loin de leur famille elles se retrouvent le plus souvent entre elles. Le pire c'est que les mères de familles chinoises sont souvent très exigeantes, mais en plus il peut y avoir une grand-mère pas sympa et un enfant roi et insupportable (politique chinoise de l'enfant unique). Certaines craquent allant même jusqu'au suicide, car dans ces pays abandonner un tel travail c'est un peu tuer la poule aux oeufs d'or et la famille derrière peu aller jusqu'à les renier pour la honte causée sur la famille, la pression est donc très forte de tous les côtés pour ces femmes.
On voit bien dans le livre la différence de richesses entre les riches chinois et les petits villages d'Indonésie, même si à la fin l'auteur nous montre que la richesse ne se résume pas en dollars ou en roupies, au contraire.
L'histoire de Ratih :
Ratih, elle, veut gagner de l'argent pour subvenir aux besoins de sa famille ainsi que de sa fille en pension tout en économisant pour pouvoir s'acheter dans l'avenir un petit restaurant parce qu'elle adore cuisiner. C'est justement ce salaire singapourien qui va pouvoir l'aider dans cette quête, même si les choses ne vont pas se dérouler comme prévu.
J'ai trouvé qu'au delà de Ratih c'était vraiment tout une façon faire qui est montrée du doigt et qu'il doit y avoir beaucoup de Ratih qui travaillent dans ces conditions et ce stress permanent d'être congédié (ou frappé). C'est tout de même assez triste.
Dans le livre la fin est dite "heureuse", mais pas sûr que dans la vraie vie ce soit le cas pour la plupart de ces femmes. Je reste positive, en tout cas, pour cette fiction j'ai beaucoup aimé le pourquoi du comment arrive cette fameuse fin. Je trouve que l'auteur a su apporter cette touche de spiritualité exacerbée propre à ces pays-là d'une manière très subtile.
On découvre ces lieux et ces cultures, je regrette juste que des termes ne soient pas traduits ou expliqués comme "wet and dry kitchen" ou "tuk-tuk", etc. Ça m'aurait encore plus plongé dedans. De plus, à la fin il y avait un petit peu des descriptions de paysages et comme d'habitude c'est une partie que j'aime beaucoup moins (et comme d'habitude ça n'engage que moi).
Ma conclusion :
Un livre assez court mais qui en dit long sur pleins de choses. On découvre à la fois Singapour et l'Indonésie ainsi que le travail de maids dans toutes ses difficultés et ses pressions aussi bien liées au travail qu'à la famille restée sur place.
J'ai aimé voyager et découvrir tout cela, même si pour ma part je ne saute pas de joie de savoir qu'à l'autre bout du monde des gens peuvent être malheureux. C'est une autre approche de ces pays.
Ma note :
Merci pour ta chronique!
Je ne suis pas sûre que c’est une lecture qui me conviendrait pour le moment mais, à l’occasion, pourquoi pas.
A bientôt!
Mais de rien^^
Oui, si tu as l’occasion c’est une bonne découverte^^
ça a l’air d’être un roman fort…Je note ^^
Oui, mais pas émotif.
Ce livre doit être intéressant à lire, merci pour la découverte 🙂
De rien 🙂